Lors de la réunion de la F3SCT-Académique (organe qui remplace peu à peu les CHSCT Académique), les représentants de la FNEC FP FO dont fait partie le SNUDI-FO 45, ont présenté la déclaration liminaire suivante.
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Déclaration liminaire de la FNEC-FP-FO lors de la F3SCT – A du vendredi 17 janvier 2025
« Cette instance se déroule dans un contexte particulier avec la nomination récente d’une ministre qui a déjà fait tant de mal à l’éducation nationale dans sa précédente fonction et qui s’enorgueillit de n’être pas une spécialiste du sujet.
Dans son sillage, François Bayrou a annoncé dans son discours de politique générale la poursuite et l’aggravation de la politique engagée par le président Macron, minoritaire et massivement rejetée.
Retraites : François Bayrou a annoncé qu’il chargerait les organisations syndicales de se réunir en « conclave » pendant 3 mois pour trouver des « un accord d’équilibre » sur le financement des retraites à partir d’un état des lieux produit prochainement par la Cour des comptes. Les salariés n’ont rien à gagner dans cette farce, ou plutôt ils ont tout à y perdre : il s’agit d’associer les organisations syndicales soit à la préservation de la réforme Macron-Borne
qu’elles ont combattue pendant des mois aux côtés de la majorité des Français et qui a été imposée par le 49-3, soit à l’instauration d’une réforme systémique néfaste (réforme par points comme celle rejetée en 2020, ou par capitalisation).
Mais François Bayrou cherche à nous enfumer également sur l’Ecole, sa « priorité ». Pour justifier les suppressions de postes, il explique : « on n’arrive pas à recruter » ! De qui se moque-t-il ? N’est-ce pas largement dû au gel du point d’indice décidé par Macron et aux contre-réformes successives ? Il annonce la création de 2000 postes d’AESH, mesure déjà prévue par le gouvernement Barnier, … AESH qu’il ne parviendra pas à recruter car elles sont
sans statut et sous-payées. Et bien évidemment, aucune remise en cause des mesures rejetées et qui continuent à s’appliquer : Parcoursup, « choc des savoirs », réforme de la voie professionnelle, acte 2 del’Ecole inclusive…
Pour ce gouvernement, qui s’apprête à faire voter un budget d’austérité pire que celui de Barnier (50 milliards d’euros de coupes), il s’agit bien d’amplifier l’offensive contre les droits des salariés, contre les services publics. Pas question pour lui de toucher aux aides publiques ou aux exonérations de cotisations sociales qui permettent aux grands patrons et aux
actionnaires de continuer à se « rincer. »
Et le premier ministre prétend plaider pour la « stabilité » ? Avec cette politique ? Celle qui a conduit à la catastrophe en cours à Mayotte ? A la ruine de l’Ecole et de l’hôpital ? Aux décès en série dans les services d’urgences ? La stabilité ? Avec les milliards pour la course à la guerre ? Avec le soutien au génocide en cours à Gaza ?
Ecole inclusive : depuis la rentrée, le constat est sans appel, il manque des AESH partout. Les AESH et les enseignants sont confrontés à des situations impossibles et culpabilisés. Les signalements aux registres santé et sécurité explosent. La dégradation des conditions de travail n’a jamais été aussi forte.
Pourtant, le ministère continue, à travers l’acte 2 de l’Ecole inclusive, sa politique dogmatique d’inclusion systématique et forcée, de mutualisation des moyens, de destruction de l’enseignement spécialisé et des Etablissements Sociaux et Médico-Sociaux.
La FNEC-FP-FO continue d’exiger :
- La défense de l’enseignement spécialisé et adapté ;
- Le maintien et la création des places dans les établissements sociaux et médico-sociaux ;
- Le retrait du décret visant à généraliser l’externalisation des ESMS ;
- Le recrutement d’enseignants spécialisés et d’AESH ;
- Un statut de fonctionnaire de catégorie B et un vrai salaire pour les AESH avec un temps complet pour 24h d’accompagnement ;
- Le retrait de l’acte 2 de l’École inclusive, l’abandon des PAS et des PIAL ;
- La reconnaissance, sécurisation et revalorisation de tous les professionnels en lien avec la scolarisation des élèves en situation de handicap.
Pour ce qui concerne notre académie, nous souhaitons réaffirmer notre inquiétude quant à la situation de la médecine du travail pour laquelle nous vous demandons de faire un nouvel état des lieux.
Nous souhaitons notamment connaitre les actions engagées depuis votre prise de fonction et celles à venir. Les personnels ont droit à une véritable médecine du travail.
Nous souhaitons également attirer de nouveau votre attention sur la situation du Lycée Gilbert Courtois à Dreux pour lequel nous souhaiterions connaître l’avancement du travail qui y est réalisé depuis des mois maintenant. »
Déclaration liminaire des élus FNEC-FP-FO lors du CAAS -Commission académique d’action sociale- du 17 septembre 2024
Élus à la Commission académique d’action sociale de l’académie Orléans-Tours, les représentants de la FNEC-FP-FO (Fédération Nationale de l’Education et de la Culture, Fonction Publique, Force Ouvrière) ont fait une déclaration liminaire préalable à la réunion, dénonçant la politique actuelle et le retard inacceptable du ministère pour pour définir le budget alloué aux actions sociales.
« Déclaration CAAS du 17 septembre 2024
La rentrée scolaire se déroule cette année dans une situation d’une
gravité inédite où, depuis la démission du gouvernement Attal le 16
juillet, le président Macron refuse de prendre en compte le résultat des
élections législatives, alors que les salariés se sont massivement rendus
aux urnes pour exprimer le rejet de sa politique.
Le jeudi 5 septembre 2024, le président Macron a décidé de nommer
Michel Barnier Premier ministre, confirmant ainsi sa volonté de
poursuivre et d’aggraver les attaques contre les travailleurs.
Il répond positivement à la demande du MEDEF qui refuse l’abrogation
de la réforme des retraites, le SMIC à 1600 euros, et exige la mise en
œuvre de la réforme de l’assurance chômage ou encore la poursuite des
aides aux entreprises sans contreparties.
Au nom du « déficit », le président Macron compte bien faire payer le
prix fort aux salariés et à la population. Son gouvernement soi-disant «
démissionnaire » prépare un budget d’austérité pour 2025 qui poursuit la
destruction des services publics et le gel du point d’indice des
fonctionnaires.
La Sécurité sociale, les droits des assurés sociaux, les congés
maladies… : tout devrait y passer.
Pendant ce temps des centaines de milliards sont déversés pour les
actionnaires et pour la marche à la guerre.
La FNEC-FP-FO tient à dénoncer les conditions dans lesquelles le
budget de l’Action Sociale si important pour les personnels de
l’Education Nationale en particulier les plus fragiles financièrement, a été
géré en juin dernier. En effet, les personnels ont encore subi la politique
du président Macron qui a choisi de dissoudre l’Assemblée et a
volontairement paralysé le pays. La FNEC-FP-FO s’indigne de la
suspension par l’académie, de ce fait, d’une grande partie des
prestations plus que nécessaires aux personnels.
C’est inacceptable !
Qu’en est-il aujourd’hui, des décisions prises de suspension de
paiement de ces prestations ? Nous demandons un bilan à l’occasion de
cette CAAS.
Alors que la précarité ne cesse de s’accroître chez les personnels en
particulier touchés par l’inflation orchestrée par la politique économique
du président Macron, le budget alloué en 2024 est très inquiétant. Il est
en baisse par rapport à 2023. Nous contestons ce choix et exigeons que
le budget soit revu à la hausse pour 2025. »