Budget Bayrou : 470 postes supprimés dans les écoles ! Inacceptable !

Les documents présentés par le ministère lors du comité social d’administration du 17 janvier font apparaître la réalité du budget 2025 du gouvernement Bayrou et Borne, longuement négocié avec le parti socialiste de M. Faure pour échapper à la censure : 470 postes d’enseignants seront supprimés à la rentrée 2025 dans les écoles publiques. Pour certaines académies, il s’agit d’une véritable saignée : 127 postes en moins à Lille, 110 à Paris, 64 à Nancy-Metz, 64 à Reims, 63 à Lyon, 60 à Dijon…

Alors que l’Ecole publique manque de tout, le budget Bayrou aura donc des conséquences désastreuses sur les conditions de travail des personnels et les conditions d’apprentissage des élèves : les IA-DASEN proposeront une nouvelle avalanche de fermetures de classes lors des comités sociaux d’administration départementaux, de nouveaux postes de remplaçants et d’enseignants spécialisés seront supprimés…

100 postes pour généraliser les PAS et amplifier la remise en cause
des droits des élèves en situation de handicap

Par ailleurs, avec ces 470 suppressions de postes, ce budget confirme que les 24 000 élèves en situation de handicap, aujourd’hui privés de places en établissements sociaux et médico-sociaux auxquelles ils ont pourtant droit, seront bien plus nombreux à la rentrée prochaine.

En effet, dans le cadre de l’Acte 2 de l’Ecole inclusive, la ministre Borne entend renforcer les pôles d’appui à la scolarité (PAS) en allouant 100 équivalents temps plein (ETP) pour leur généralisation. Pourtant dans les quatre départements préfigurateurs (Aisne, Côte-d’Or, Eure-et-Loir et Var), les PAS engendrent chaos, colère et indignation auprès des collègues. Cela n’empêche pas la ministre d’annoncer que quatre nouveaux départements mettront en place les PAS à la rentrée prochaine ainsi que tous les départements dont les IA-DASEN seront volontaires.

Suite de l’article.

Déclaration liminaire de la FNEC-FP-FO lors de la F3SCT – A du vendredi 17 janvier 2025

«  Cette instance se déroule dans un contexte particulier avec la nomination récente d’une ministre qui a déjà fait tant de mal à l’éducation nationale dans sa précédente fonction et qui s’enorgueillit de n’être pas une spécialiste du sujet.
Dans son sillage, François Bayrou a annoncé dans son discours de politique générale la poursuite et l’aggravation de la politique engagée par le président Macron, minoritaire et massivement rejetée.

Retraites : François Bayrou a annoncé qu’il chargerait les organisations syndicales de se réunir en « conclave » pendant 3 mois pour trouver des « un accord d’équilibre » sur le financement des retraites à partir d’un état des lieux produit prochainement par la Cour des comptes. Les salariés n’ont rien à gagner dans cette farce, ou plutôt ils ont tout à y perdre : il s’agit d’associer les organisations syndicales soit à la préservation de la réforme Macron-Borne
qu’elles ont combattue pendant des mois aux côtés de la majorité des Français et qui a été imposée par le 49-3, soit à l’instauration d’une réforme systémique néfaste (réforme par points comme celle rejetée en 2020, ou par capitalisation).

Mais François Bayrou cherche à nous enfumer également sur l’Ecole, sa « priorité ». Pour justifier les suppressions de postes, il explique : « on n’arrive pas à recruter » ! De qui se moque-t-il ? N’est-ce pas largement dû au gel du point d’indice décidé par Macron et aux contre-réformes successives ? Il annonce la création de 2000 postes d’AESH, mesure déjà prévue par le gouvernement Barnier, … AESH qu’il ne parviendra pas à recruter car elles sont
sans statut et sous-payées. Et bien évidemment, aucune remise en cause des mesures rejetées et qui continuent à s’appliquer : Parcoursup, « choc des savoirs », réforme de la voie professionnelle, acte 2 del’Ecole inclusive…
Pour ce gouvernement, qui s’apprête à faire voter un budget d’austérité pire que celui de Barnier (50 milliards d’euros de coupes), il s’agit bien d’amplifier l’offensive contre les droits des salariés, contre les services publics. Pas question pour lui de toucher aux aides publiques ou aux exonérations de cotisations sociales qui permettent aux grands patrons et aux
actionnaires de continuer à se « rincer. »
Et le premier ministre prétend plaider pour la « stabilité » ? Avec cette politique ? Celle qui a conduit à la catastrophe en cours à Mayotte ? A la ruine de l’Ecole et de l’hôpital ? Aux décès en série dans les services d’urgences ? La stabilité ? Avec les milliards pour la course à la guerre ? Avec le soutien au génocide en cours à Gaza ?

Ecole inclusive : depuis la rentrée, le constat est sans appel, il manque des AESH partout. Les AESH et les enseignants sont confrontés à des situations impossibles et culpabilisés. Les signalements aux registres santé et sécurité explosent. La dégradation des conditions de travail n’a jamais été aussi forte.
Pourtant, le ministère continue, à travers l’acte 2 de l’Ecole inclusive, sa politique dogmatique d’inclusion systématique et forcée, de mutualisation des moyens, de destruction de l’enseignement spécialisé et des Etablissements Sociaux et Médico-Sociaux.


La FNEC-FP-FO continue d’exiger :

  • La défense de l’enseignement spécialisé et adapté ;
  • Le maintien et la création des places dans les établissements sociaux et médico-sociaux ;
  • Le retrait du décret visant à généraliser l’externalisation des ESMS ;
  • Le recrutement d’enseignants spécialisés et d’AESH ;
  • Un statut de fonctionnaire de catégorie B et un vrai salaire pour les AESH avec un temps complet pour 24h d’accompagnement ;
  • Le retrait de l’acte 2 de l’École inclusive, l’abandon des PAS et des PIAL ;
  • La reconnaissance, sécurisation et revalorisation de tous les professionnels en lien avec la scolarisation des élèves en situation de handicap.

Pour ce qui concerne notre académie, nous souhaitons réaffirmer notre inquiétude quant à la situation de la médecine du travail pour laquelle nous vous demandons de faire un nouvel état des lieux.
Nous souhaitons notamment connaitre les actions engagées depuis votre prise de fonction et celles à venir. Les personnels ont droit à une véritable médecine du travail.
Nous souhaitons également attirer de nouveau votre attention sur la situation du Lycée Gilbert Courtois à Dreux pour lequel nous souhaiterions connaître l’avancement du travail qui y est réalisé depuis des mois maintenant. »

Circulaire pour les temps partiels en 2025, le SNUDI-FO 2025 s’interroge sur la réglementation

Après récente publication de la circulaire concernant les demandes de temps partiels et la réintégration, le SNUDI-FI 45 a été plusieurs fois saisis par les collègues qui s’étonnaient de son contenu.

Notre syndicat a aussi été parfois interpellé par certaines décisions prises dans cette circulaire, qui ne semblent pas toujours coïncider avec la réglementation en vigueur, Code de l’Éducation et Code de la Fonction Publique.
Pour éclaircir ces zones d’ombre, le SNUDI-F45 a transmis au DASEN du Loiret le courrier suivant.

Mouvement de grève, décembre 2024 « 3 jours de carence, 3 jours de grève et plus jusqu’à gagner! »

Rappels importants :

  • La déclaration d’intention de grève doit être envoyée au plus tard 48h avant la grève, document type à trouver ici..
  • Prévenir les parents par un mot.
  • Si le directeur est gréviste, il n’est pas obligé d’être présent à l’école le jour de la grève.
  • La commune doit mettre en place un service d’accueil s’il y a plus de 25 % de gréviste du personnel enseignant dans une école.

Mobilisations jeudi 5 décembre 2024 à :

Orléans à 10h30 Cathédrale

Montargis 10h30 place du Pâtis

10, 11 et 12 décembre 2024 : GRÈVES ET MOBILISATION

Le Gouvernement, par l’intermédiaire du ministre KASBARIAN, s’attaque une fois de plus, et de manière intolérable, aux fonctionnaires et agents de la Fonction Publique.

Non content de supprimer la GIPA, de refuser toute revalorisation de leur traitement pour cette année et, a minima, la suivante, le ministre, sans s’embarrasser d’un quelconque dialogue social et en s’appuyant sur des éléments tronqués, vient d’annoncer des mesures violentes et pénalisantes que nous condamnons !

– Désinformation sur la réalité de la Fonction Publique !
– Précarisation de l’ensemble des agents de la Fonction Publique !
– Démolition de la Fonction Publique et du statut général des fonctionnaires !

FO Fonction Publique s’insurge et prépare la riposte

Face à la violence des attaques, 3 jours de carence : 3 jours de grève ! Dans l’unité, avec les cheminots !

Le gouvernement minoritaire brandit déjà la menace du 49-3 pour faire passer un budget d’une brutalité sans précédent : gel des salaires,suppressions de milliers de postes dans les services publics, jours de carence, destruction de la Sécu… Et ce dans un contexte de plans sociaux en chaîne, menaçant des centaines de milliers d’emplois.

Face à la violence des attaques menées par un gouvernement et un ministre qui proclament leur admiration pour Elon Musk et leur volonté de prendre modèle sur ses méthodes pour « lutter contre l’excès de bureaucratie », il faut une riposte à la hauteur.

C’est ce que disent les personnels depuis la rentrée, dans les motions adoptées en réunions syndicales et intersyndicales : « On a tiré le bilan des 14 journées de grève contre la réforme des retraites. Il nous faut organiser un vrai rapport de force. Pas une nouvelle journée d’action pour protester, pas une manifestation sans lendemain, mais la grève, la grève jusqu’à obtention de nos revendications. »

L’intersyndicale des cheminots appelle à la grève illimitée à partir du 11 décembre. Ils ont raison !

Pour Force Ouvrière, si les trains, les services publics et les établissements scolaires s’arrêtent, cela fournira un puissant levier à même de bloquer l’ensemble des mesures gouvernementales !

Pour cette raison, la FNEC FP-FO, avec sa fédération de fonctionnaires la FGF-FO, propose de discuter de se joindre à la grève des cheminots, dans l’unité la plus large.

Nous aiderons à organiser cette discussion à tous les niveaux : école, service, établissement, intersyndicale départementale et même nationale.

La FNEC FP-FO invite à organiser des assemblées générales partout pour décider.
– Abandon des 4000 suppressions de postes et la création des postes nécessaires !
– Abandon des jours de carence et de l’indemnisation des jours d’arrêt maladie à 90% !
– Augmentation immédiate de la valeur du point d’indice !
– Abrogation de la réforme des retraites Macron-Borne !
– Retrait de toutes les contre-réformes qui détruisent l’École publique !

Formulaire de renseignements pour indiquer sa participation à la grève : https://framaforms.org/participation-au-mouvement-de-greve-decembre-2024-1732009204

Déclaration d’intention de grève à compléter et à envoyer 48h avant la grève (possibilité d’envoyer une copie au SNUDI-FO45) https://snudifo45.fr/wp-content/uploads/2024/11/Declaration-individuelle_Intention_Greve.doc

Audience intersyndicale à la DSDEN mercredi 13 novembre

Après l’appel des syndicats des enseignants et du personnel de l’éducation nationale de Force Ouvrière (SNFOLC, Syndicat national Force ouvrière des lycées et collèges et SNUDIFO, Syndicat National Unifié des Directeurs, Instituteurs, Force Ouvrière) et le soutient d’autres organisations syndicales (SNALC, SUD, CGT), une cinquantaine de personnes se sont réunies devant la DSDEN ce mercredi 13 novembre pour faire entendre leurs inquiétudes : projet de 3 jours de carence et 90% de salaire en cas d’arrêts maladie, projet de suppressions de 4000 postes dans le premier degré, maintien des groupes de niveaux. Le tout dans un climat inquiétant, avec des classes surchargées, un manque de personnel à tous les niveaux, une inclusion forcée sans moyen.

Le SNUDI-FO a profité d’être enfin accueilli à la DSDEN pour évoquer des problématiques locales : fiches RSST transmises sans réponse de l’administration ou encore des demandes de protections fonctionnelles après des intrusions et menaces vis-à-vis des personnels toujours sans réponse. De même, le SNUDI-FO 45 a évoqué plusieurs manquements au cadre réglementaire de la part de l’institution. Il est intervenu à propos du non-respect du calendrier pour la réalisation des évaluations PPCR (aucune réelle compensation formulée auprès des enseignants concernés). Il a aussi été obligé d’intervenir auprès de collègues qui se sont vus refuser des congés de droit pourtant justifiés avec des documents, principalement lors de demandes de gardes d’enfants.

Les deux personnes qui ont accueilli l’intersyndical, Mr Gachet, secrétaire générale et Mme BUDON-DUBARRY, inspectrice d’académie, directrice académique adjointe, ont pris notes des observations et des requêtes formulées.

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