CAAS, déclaration liminaire de la FNEC-FP-FO

Déclaration liminaire syndicale lue en introduction de la CAAS du 2 mai 2025

Déclaration CAAS du 2 mai 2025

FNEC FP FO

Au lendemain du 1er mai 2025, journée de lutte pour le droit des travailleurs partout dans le monde, notre organisation syndicale s’inquiète du recul de ces droits, y compris au sein de notre pays, avec une proposition récente de sénateurs, appuyés par la Ministre du Travail et de la Santé Mme Vautrin, de faciliter le travail le 1er mai. La raison avancée ? Permettre, en bonne volonté, à ceux qui veulent de travailler. Cette belle volonté, la FNEC FP FO n’y croit pas et voit là une nouvelle manœuvre pour affaiblir le droit des travailleurs.

Comment croire en la bonne volonté d’un gouvernement qui a, malgré les mobilisations contre le projet de loi Kasbarian en décembre 2024, a maintenu le projet de baisser la rémunération des fonctionnaires malades à 90 % après le jour de carence ?

Comment croire en la bonne volonté de ce gouvernement lorsque le porte-parole annonce, pour la construction du budget 2026, le besoin d’économiser entre 40 et 50 milliards sur les dépenses de l’état sans jamais évoquer les économies possibles à faire dans le premier poste de dépense de l’état, celui des aides publiques aux entreprises ?

Comment croire en la bonne volonté d’un gouvernement lorsque la ministre de l’Éducation Nationale se félicite publiquement de l’annulation de 4000 suppressions de postes pour mieux passer sous silence les 670 postes d’enseignants supprimés, les 5000 classes fermées, et une réforme de la formation revue à la baisse avec un salaire de misère pour les deux premières années d’un stagiaire ?

Comme indiqué dans le courrier intersyndical envoyé le 23 avril à la ministre de l’Éducation Nationale, le service public d’Éducation ne tient plus qu’à un fil, celui de la conscience professionnelle de nos collègues.

Nous constatons, à rebours des décisions et des actions gouvernementales, une augmentation du budget prévisionnel en 2025 pour les prestations interministérielles présentées lors de ce CAAS. Nous espérons que ce budget sera maintenu en l’état Nous nous inquiétons malgré tout pour les budgets des années à venir compte-tenu de la volonté actuelle de chercher à faire des économies dans les services publics.

Ecole sans directeur, le SNUDI-FO 45 interpelle le DASEN !

Blanquer en rêvant, le Loiret l’a fait, une école sans directeur !

Rappelez-vous, c’était en 2019 : Jean-Michel Blanquer écrivait aux directeurs et directrices d’écoles pour présenter ses actions futures. Il évoquait aussi la mise en place des EPLESF, les « établissements publics locaux d’enseignement des savoirs fondamentaux » avec le rattachement de plusieurs écoles sous l’autorité du collège de secteur et la disparition des directeurs dans ces établissements.

Après une forte mobilisation des enseignants, des parents d’élèves et des municipalités contre ces réformes, ce projet avait été finalement supprimé par le sénat. Adieu donc l’idée d’avoir des écoles sans directeur, sous la tutelle d’une direction ou d’un responsable dans un autre établissement.

Quelques années plus tard, Cécile Rilhac alors députée macroniste célèbre pour sa loi concernant les directeurs, relance cette idée d’écoles supervisées par un « super directeur » : le projet de loi Rilhac II. Déposé en février 2024, il propose la création des EPLEP, les « établissements publics locaux d’enseignement primaire ». À nouveau l’idée est de pouvoir réunir plusieurs écoles, de plusieurs communes, sous l’autorité d’une seule personne, ici un directeur ou une directrice unique. Finalement, le projet de loi ne voit pas le jour après la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024.

Mais malgré tous ces échecs, l’administration de l’Éducation Nationale dans le Loiret a pris l’initiative d’essayer une école sans directeur. En cours d’année, dans un RPI organisé en deux écoles dans le Loiret, une directrice nouvellement nommée à la rentrée de 2024 a pris connaissance d’un nouvel arrêté, l’affectant finalement au poste d’enseignante sans modifier les arrêtés des autres collègues de l’école. Cette école se retrouve donc, depuis le début de l’année scolaire, sans directeur nommé en son sein et voit toutes les tâches de direction réalisées par le directeur de l’autre école du RPI (qui lui n’a vu aucune modification de son affectation ni de sa prime de direction, ni du temps de décharge alloué).

Pire encore, le poste de directeur de cette école a disparu de la liste des postes pendant le mouvement, sans aucune modification de l’organisation de ce RPI évoqué en CSA-D (ni fusion, ni fermeture). L’école sera, à nouveau, sans directeur à la rentrée prochaine.

Nous nous inquiétons de cette prise d’initiative et nous demandons au DASEN du Loiret d’intervenir pour permettre à cette école de fonctionner correctement.

Notre organisation syndicale rappelle que, conformément à la circulaire N° 2003-104 du 3 juillet 2003 relative à l’organisation de la carte scolaire et à l’article D411-3 du Code de l’Éducation, toutes les écoles doivent avoir un directeur/ une directrice nommé.e, même si ces établissements scolaires sont intégrés dans un RPI dispersé.

Nous rappelons aussi nos revendications pour une amélioration immédiate des conditions de travail des directeurs :

  • abandon de la loi Rilhac ;
  • abandon évaluations d’écoles ;
  • augmentation du temps de décharges dans tous les établissements ;
  • augmentation de 100 points d’indice pour tous les directeurs ;
  • allègement des tâches de directeurs et directrices.

Orléans, le 5 mai 2025

Déclaration liminaire de la FNEC-FP-FO lors de la F3SCT – A du vendredi 17 janvier 2025

«  Cette instance se déroule dans un contexte particulier avec la nomination récente d’une ministre qui a déjà fait tant de mal à l’éducation nationale dans sa précédente fonction et qui s’enorgueillit de n’être pas une spécialiste du sujet.
Dans son sillage, François Bayrou a annoncé dans son discours de politique générale la poursuite et l’aggravation de la politique engagée par le président Macron, minoritaire et massivement rejetée.

Retraites : François Bayrou a annoncé qu’il chargerait les organisations syndicales de se réunir en « conclave » pendant 3 mois pour trouver des « un accord d’équilibre » sur le financement des retraites à partir d’un état des lieux produit prochainement par la Cour des comptes. Les salariés n’ont rien à gagner dans cette farce, ou plutôt ils ont tout à y perdre : il s’agit d’associer les organisations syndicales soit à la préservation de la réforme Macron-Borne
qu’elles ont combattue pendant des mois aux côtés de la majorité des Français et qui a été imposée par le 49-3, soit à l’instauration d’une réforme systémique néfaste (réforme par points comme celle rejetée en 2020, ou par capitalisation).

Mais François Bayrou cherche à nous enfumer également sur l’Ecole, sa « priorité ». Pour justifier les suppressions de postes, il explique : « on n’arrive pas à recruter » ! De qui se moque-t-il ? N’est-ce pas largement dû au gel du point d’indice décidé par Macron et aux contre-réformes successives ? Il annonce la création de 2000 postes d’AESH, mesure déjà prévue par le gouvernement Barnier, … AESH qu’il ne parviendra pas à recruter car elles sont
sans statut et sous-payées. Et bien évidemment, aucune remise en cause des mesures rejetées et qui continuent à s’appliquer : Parcoursup, « choc des savoirs », réforme de la voie professionnelle, acte 2 del’Ecole inclusive…
Pour ce gouvernement, qui s’apprête à faire voter un budget d’austérité pire que celui de Barnier (50 milliards d’euros de coupes), il s’agit bien d’amplifier l’offensive contre les droits des salariés, contre les services publics. Pas question pour lui de toucher aux aides publiques ou aux exonérations de cotisations sociales qui permettent aux grands patrons et aux
actionnaires de continuer à se « rincer. »
Et le premier ministre prétend plaider pour la « stabilité » ? Avec cette politique ? Celle qui a conduit à la catastrophe en cours à Mayotte ? A la ruine de l’Ecole et de l’hôpital ? Aux décès en série dans les services d’urgences ? La stabilité ? Avec les milliards pour la course à la guerre ? Avec le soutien au génocide en cours à Gaza ?

Ecole inclusive : depuis la rentrée, le constat est sans appel, il manque des AESH partout. Les AESH et les enseignants sont confrontés à des situations impossibles et culpabilisés. Les signalements aux registres santé et sécurité explosent. La dégradation des conditions de travail n’a jamais été aussi forte.
Pourtant, le ministère continue, à travers l’acte 2 de l’Ecole inclusive, sa politique dogmatique d’inclusion systématique et forcée, de mutualisation des moyens, de destruction de l’enseignement spécialisé et des Etablissements Sociaux et Médico-Sociaux.


La FNEC-FP-FO continue d’exiger :

  • La défense de l’enseignement spécialisé et adapté ;
  • Le maintien et la création des places dans les établissements sociaux et médico-sociaux ;
  • Le retrait du décret visant à généraliser l’externalisation des ESMS ;
  • Le recrutement d’enseignants spécialisés et d’AESH ;
  • Un statut de fonctionnaire de catégorie B et un vrai salaire pour les AESH avec un temps complet pour 24h d’accompagnement ;
  • Le retrait de l’acte 2 de l’École inclusive, l’abandon des PAS et des PIAL ;
  • La reconnaissance, sécurisation et revalorisation de tous les professionnels en lien avec la scolarisation des élèves en situation de handicap.

Pour ce qui concerne notre académie, nous souhaitons réaffirmer notre inquiétude quant à la situation de la médecine du travail pour laquelle nous vous demandons de faire un nouvel état des lieux.
Nous souhaitons notamment connaitre les actions engagées depuis votre prise de fonction et celles à venir. Les personnels ont droit à une véritable médecine du travail.
Nous souhaitons également attirer de nouveau votre attention sur la situation du Lycée Gilbert Courtois à Dreux pour lequel nous souhaiterions connaître l’avancement du travail qui y est réalisé depuis des mois maintenant. »

Circulaire pour les temps partiels en 2025, le SNUDI-FO 2025 s’interroge sur la réglementation

Après récente publication de la circulaire concernant les demandes de temps partiels et la réintégration, le SNUDI-FI 45 a été plusieurs fois saisis par les collègues qui s’étonnaient de son contenu.

Notre syndicat a aussi été parfois interpellé par certaines décisions prises dans cette circulaire, qui ne semblent pas toujours coïncider avec la réglementation en vigueur, Code de l’Éducation et Code de la Fonction Publique.
Pour éclaircir ces zones d’ombre, le SNUDI-F45 a transmis au DASEN du Loiret le courrier suivant.